« Hier encore nous étions modernes, et puis soudain, du jour au lendemain semble-t-il nous n’étions plus le futur ni même le présent, nous n’étions plus que le passé... tout avait pourtant si bien commencé...
Le Sud... la fuzz de Satisfaction... le premier Stooges... » Didier Balducci (Le rock’n’roll est mort mais son cadavre encombre le monde) éditions mono-tone
Oui le rock’n’roll est mort selon Didier Balducci (Dum Dum Boys), mais peut-être pas encore totalement moribond... inadapté... incongru...
Quelques fiers darons chevaleresques qui ont osé, en temps et en heure, l’électricité euphorisante, retournent au charbon, soufflent les bougies du boogie hypnotique et attisent la transe primale, psychédélique au sens acide du terme, contagieuse et addictive.
Si le rock’n’roll est mort, il n’est pas inconvenant de danser sur ses cendres, toutes générations confondues. Les Boomer Xs ne sont pas nés de la dernière pluie, et ils n’ont pas encore enterré la hache de guerre, ou plutôt le sens de la fête opiacée, déraisonnable et bacchanale. Ils nous plongent dans un bain de jouvence salutaire en ces temps moroses de grisaille dystopique... guitare acérée,batterie métronomique et sons électroniques bidouillés... le Pierre Henry de « Psyche rock » et les Silver Apples, les Seeds et la morgue d’Oasis dans le même chaudron...
Entre les sixtes et les nineties, comblant un fossé spatio-temporel, mais loin des pauses vénères et crispées du post punk et des logorrhées prog verbeuses des pontes de l’indie pop « contemporaine », les Boomer Xs c’est ici et maintenant, et c’est encore du Rock’n’Roll !
Bertrand Kelle/ ONE +ONE
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